Et si on prenait deux minutes pour explorer pourquoi c’est non seulement une bonne idée, mais peut-être même une nécessité culturelle ?
🌱 Pour faire vivre une langue qui a déjà survécu à bien des tempêtes
Le breton, comme d’autres langues régionales (l’occitan, le corse, l’alsacien, le basque…), n’est pas mort — mais il a besoin d’oxygène. Et cet oxygène, ce sont les usages du quotidien, y compris dans les médias modernes.
Sous-titrer un film en breton, c’est sortir la langue de la salle de classe, pour la propulser dans le monde réel, celui du cinéma, des émotions et de la pop culture.
🎬 Pour dire au monde : “Regardez, on est là — et on cause toujours !”
C’est un geste politique doux mais clair. Sous-titrer un film en breton, c’est envoyer un signal : cette langue existe, elle est belle, elle est légitime, et elle a sa place dans la production audiovisuelle contemporaine.
Un film sous-titré en breton, c’est aussi un outil pédagogique en or pour les apprenant·es, qui peuvent entendre le français ou une autre langue, lire le breton, et connecter les deux. C’est comme Duolingo, mais avec du talent et une vraie BO.

🧓 Pour les anciens, les jeunes, et tout le monde entre les deux
Sous-titrer un film en breton, c’est permettre à ceux qui parlent la langue — parfois mieux à l’oral qu’à l’écrit — de renouer avec un patrimoine vivant. C’est aussi une façon subtile de reconnecter les générations : Mam Goz peut regarder un film avec ses petits-enfants, et pour une fois, ce n’est pas elle qui demande ce que ça veut dire.
Et puis, pour les jeunes générations qui apprennent le breton ou l’entendent à la maison sans vraiment le parler, ces sous-titres sont un pont. Un rappel que la langue ne dort pas dans les archives, elle vit aussi dans les histoires qu’on se raconte.
📢 Parce que la diversité linguistique, c’est sexy (oui, vraiment)
On a tendance à croire qu’il n’existe que le français, l’anglais, et ma de ! Mais chaque langue a son rythme, sa poésie, son humour. Le breton ne fait pas exception. En le laissant apparaître dans les sous-titres, on ouvre une porte à une autre manière de ressentir le monde, une autre musique intérieure. Et franchement, un monde un peu plus plurilingue, c’est tout de suite plus riche.
Sous-titrer un film en breton, ce n’est pas un caprice régionaliste ni une touche folklorique. C’est un acte de création, de transmission et de reconnaissance. Une manière de dire : “On n’a pas besoin d’aller à Hollywood pour faire vibrer nos langues — elles vibrent très bien ici, merci.”